Proverbes : Le pire des crimes contre la piété filiale

Dans la Chine traditionnelle, l’une des vertus essentielles assurant, d’après les confucéens, la cohérence et la continuité de la société, était ce que l’on traduit généralement en français par « piété filiale » : 孝 [xiào]. Les Chinois se devaient de respecter les règles de la « voie de la piété filiale » (孝道 [xiàodào]), faute de quoi, non seulement la morale les jugeait durement, mais en en outre ils risquaient de s’exposer à des peines spécifiques prévues par le code pénal. Aujourd’hui même, en Chine contemporaine, certains s’interrogent pour savoir s’il conviendrait ou non d’intégrer la notion de « piété filiale » au droit chinois. (Cela dit, remarquons en passant que le droit français nous fait déjà obligation d’apporter secours et assistance à nos ascendants.)
Dans la Chine classique, il existait principalement trois manquements aux règles de la piété filiale : le refus d’obéissance aux parents et aux aînés, la non-assistance matérielle aux ascendants, ainsi que le fait, pour les fils, de n’avoir pas de descendance permettant de perpétuer le lignée familiale. Et cette dernière faute était considérée comme gravissime, ce qu’il illustre parfaitement le proverbe suivant :
不孝为三,无后为大 [bùxiào wéi sān, wú hòu wéi dà] : Il existe trois manquements à la piété filiale, le plus grave étant celui de ne pas avoir de descendance. (Cette phrase est tirée du Mencius.)

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