Lien utile : Emprunts du chinois aux autres langues

On trouve sur la portion anglaise de Wikipedia une page consacrée aux mots que la langue chinoise a empruntés à d’autres langues. On parle en chinois de « mots venus de l’étranger » (外来词 wàiláicí).
La liste donnée sur cette page est très incomplète, notamment en ce qui concerne les mots (nombreux) empruntés au sanskrit, et ne donne pour les emprunts aux langues occidentales que les mots empruntés à l’anglais ;’elle ne mentionne pas non plus les emprunts (nombreux également) faits au japonais.
La page vous permettra cependant de compléter la liste succincte que j’avais publiée ici en août 2013, en attendant que je publie une mise à jour.

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2 commentaires pour Lien utile : Emprunts du chinois aux autres langues

  1. Helun dit :

    Bonjour,

    Il existe en Chine des dictionnaires de « wailaici » comprenant des milliers d’entrées. Les emprunts au japonais sont les plus nombreux (de même que les emprunts japonais au chinois sont innombrables à l’époque des Tang).

    Lorsque les Japonais s’ouvrirent au monde extérieur à l’ère Meiji, ils traduisirent de nombreux ouvrages occidentaux (sociologie, politique, sciences, etc…) et créèrent un nouveau vocabulaire japonais à partir des racines chinoises. Ces termes gagnèrent la Chine grâce aux étudiants et intellectuels chinois désireux de moderniser la Chine et faisant leurs études au Japon. La plupart des termes sociologiques et politiques chinois sont d’origine japonaise.

    Le fait de mettre le suffixe -zhuyi pour traduire le suffixe -isme est une création japonaise. Le mot « gongchanzhuyi » (communisme) est la lecture du japonais « kiosanchugi » écrit avec les mêmes caractères. Les Japonais puisaient parfois dans des termes tombés en désuétude tirés de textes en wenyan. Par exemple, les mots « wenhua », la culture, et « wenming », en japonais « bunka » et « bunmei » existaient en chinois avec d’autres sens et sont repartis en chine avec le sens moderne donné par les Japonais.

    Je possède le « Hanyu wailaici cidian » – Shanghai cishu chubanshe – 1982; il en existe d’autres plus complets. La lecture en est réjouissante et pleine de surprises.

    La prononciation des kanji est celle de l’époque des Tang et assez proche de celle du cantonais moderne (sauf les tons, bien entendu…).

    Je cherche en vain un dictionnaire étymologique du chinois moderne courant, équivalent au dictionnaire étymologique du français de chez Larousse utilisé par les lycéens donnant la date de la première apparition connue ainsi que l’origine et l’historique du mot (je ne parle pas de l’étymologie des caractères – on trouve tout du sérieux au totalement fantaisiste…). Le célèbre « Ciyuan » en plusieurs volumes couvre un vocabulaire lettré jusqu’au 19ème siècle.

    Je pense que l’absence d’un tel dictionnaire est du à un blocage idéologique. Il est difficile d’accepter que les mots communisme, société, république etc…sont des mots japonais! Cela signifie aussi qu’un Chinois du 19ème siècle débarquant dans la Chine moderne ne comprendrait rien à certains articles de journaux.

    Cordialement

    • pascalzh dit :

      Bonjour,
      Effectivement, les emprunts du chinois aux autres langues sont très nombreux.
      Comme d’autre part je m’intéresse au Cambodge, je me régale à découvrir dans les textes en chinois les mots empruntés au sanskrit ou au pali, notamment dans le domaine du bouddhisme, qui se trouvent également en khmer.
      Cordialement

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